QuĂ©bec, le 23 septembre 2021 â LâAssociation des commissions scolaires anglophones du QuĂ©bec (ACSAQ) a prĂ©sentĂ© son mĂ©moire et sa position sur le projet de loi 96 : Loi sur la langue officielle et commune du QuĂ©bec, le français devant la Commission parlementaire de la culture et de lâĂ©ducation.
LâAssociation a prĂ©sentĂ© un mĂ©moire pondĂ©rĂ© sur la lĂ©gislation linguistique de grande portĂ©e qui est devenue une source de discorde Ă travers le QuĂ©bec. LâACSAQ a surtout parlĂ© de questions spĂ©cifiques Ă lâĂ©ducation, comme la nouvelle limite de trois ans pour les dĂ©clarations dâadmissibilitĂ© temporaires, la langue de communication et, Ă©videmment, le recours global Ă la disposition de dĂ©rogation, entre autres.
« LâACSAQ et les neuf commissions scolaires anglophones quâelle reprĂ©sente ont Ă©tĂ© les pionniers de lâĂ©laboration et de lâenseignement des programmes dâimmersion en français pour veiller Ă ce que les Ă©lĂšves que nous formons soient bien prĂ©parĂ©s pour contribuer Ă la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise et y participer », dâaffirmer Dan Lamoureux, prĂ©sident de lâACSAQ.
« Nous soutenons aussi quâil nây a aucune raison de modifier les permis de sĂ©jour temporaires des ressortissants Ă©trangers, modification qui limiterait Ă trois ans les dĂ©clarations dâadmissibilitĂ© temporaires. Ă lâheure actuelle, les ressortissants Ă©trangers peuvent demander une prolongation aprĂšs trois ans. Le projet de loi 96 supprime lâoption dâune prolongation. Si cette nouvelle disposition avait Ă©tĂ© en place Ă lâĂ©poque, la vice-prĂ©sidente des Ă.-U. Kamala Harris nâaurait peut-ĂȘtre pas Ă©tudiĂ© pendant cinq ans et obtenu son diplĂŽme de lâĂ©cole secondaire Westmount aprĂšs que sa mĂšre, la Dre Shyamala Gopalan Harris, une scientifique du domaine du cancer du sein originaire de Chennai, en Inde, ait amenĂ© Kamala et sa soeur, Maya, Ă Montreal durant les annĂ©es 1970, ayant acceptĂ© un poste de professeure Ă lâUniversitĂ© McGill et de chercheure Ă lâHĂŽpital gĂ©nĂ©ral juif. Cette chercheure de grand talent nâaurait peut-ĂȘtre pas acceptĂ© ces postes si on lui avait dit que ses enfants ne pouvaient pas bĂ©nĂ©ficier dâune Ă©ducation bilingue au QuĂ©bec », de poursuivre le prĂ©sident.
« Lâautre Ă©lĂ©ment trĂšs important, encore une fois, est le recours global Ă la disposition de dĂ©rogation dans le projet de loi 96, ce qui Ă©limine la possibilitĂ© de contester le projet de loi en cour. Lâesprit de la disposition de dĂ©rogation visait un recours exceptionnel, assorti dâun Ă©chĂ©ancier. Le QuĂ©bec y a eu recours par le passĂ© lorsque les commissions scolaires confessionnelles ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des commissions scolaires linguistiques, ce qui sâavĂ©rait une utilisation appropriĂ©e de la disposition de dĂ©rogation », de conclure le prĂ©sident.
La version intégrale du mémoire se trouve au www.qesba.qc.ca.
LâACSAQ est la voix de lâenseignement public anglophone au QuĂ©bec et reprĂ©sente 100 000 Ă©lĂšves dans 340 Ă©coles primaires/secondaires et centres de formation professionnelle pour adultes Ă lâĂ©chelle du QueÌbec.