Montréal, le 14 avril 2015 – L’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) a été surprise par les déclarations du ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR), M. François Blais, portant sur une réforme majeure des commissions scolaires. Cette déclaration a été faite avant même la tenue prochaine d’une première réunion entre le ministre et l’ACSAQ, pourtant l’un de ses plus importants partenaires en éducation.
« Cette façon de communiquer du nouveau ministre de l’Éducation ne peut que nuire à la relation avec l’un de ses principaux partenaires », de dire David D’Aoust, président de l’ACSAQ. « Nous avons signifié clairement aux représentants ministériels que nous sommes prêts à collaborer avec eux sur le dossier de l’avenir du système scolaire public, pourvu que cela apporte des améliorations aux services et aux taux de réussite de nos élèves. Faire des changements dans le seul but de faire des changements oblige des efforts inutiles, est une perte de temps et d’argent, et n’aide en rien les élèves », ajoute-t-il.
Dans l’entrevue accordée au Journal de Montréal, le ministre a fait référence à une nouvelle structure administrative qui remplacerait les commissions scolaires responsables, élues localement dans laquelle les municipalités, entre autres, seraient impliquées. Cette décision du ministre semble reposer en partie sur la tenue récente d’un atelier qu’il a jugé « inapproprié » et auquel ont participé des cadres scolaires. « Le ministre doit être au courant que les décisions portant sur la formation des cadres relèvent, en vertu d’un arrêté-en-conseil du gouvernement libéral, exclusivement de chaque association et non pas des commissions scolaires », déclare David D’Aoust.
« Les commissions scolaires membres de l’ACSAQ ont affirmé qu’elles sont prêtes à prendre les mesures nécessaires pour protéger notre système scolaire. Nous avons le droit de gérer et de contrôler nos établissements scolaires et n’accepterons pas la création d’une entité hybride régionale qui porterait atteinte à ce droit. Il ne s’agit pas d’une menace, mais simplement d’un rappel des faits.
L’ACSAQ, qui rencontrera le ministre François Blais le 17 avril, espère que ses propos rapportés dans les médias ce matin n’étaient que des ballons d’essai et qu’il travaillera avec l’ACSAQ et la Fédération des commissions scolaires du Québec, ses partenaires du réseau scolaire public.», a conclu David D’Aoust.
L’ACSAQ est la voix des neuf commissions scolaires anglophones du Québec représentant quelque 100 000 élèves dans les secteurs des jeunes, des adultes et de la formation professionnelle.