Montréal, le 24 avril 2020 – L’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ), a transmis hier en fin de journée ses recommandations au gouvernement du Québec en vue de l’éventuelle réouverture des écoles durant la pandémie de la COVID-19.
Les présidences de nos commissions scolaires et leurs Conseils des commissaires scolaires demeurent légalement responsables de la santé et de la sécurité de plus de 100 000 élèves et de milliers de membres du personnel à l’échelle du Québec. L’ACSAQ maintient que la santé et la sécurité de ces personnes doit être le principe directeur de la prise de décisions si importantes.
L’ACSAQ demande instamment au gouvernement de s’inspirer de lignes directrices nationales ou internationales reconnues, notamment une référenciation précise, relatives à la situation actuelle et future de la pandémie pour déterminer quand et dans quelles circonstances les écoles du Québec peuvent être réouvertes. À titre d’exemple, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié ce genre de lignes directrices dans un document intitulé Considerations in adjusting public health and social measures in the context of COVID-19.
« Le gouvernement du Québec devrait s’inspirer de ces lignes directrices de l’OMS pour déterminer quand et où les écoles peuvent être réouvertes. La décision du moment de rouvrir les écoles doit être prise à la lumière des meilleures pratiques et des données les plus fiables possible. Étant donné l’impératif absolu de protéger la santé et la sécurité de nos élèves, notre personnel et leur famille, rien de moins ne saurait suffire », d’affirmer Dan Lamoureux, président de l’ACSAQ.
Advenant que l’application de ce genre de lignes directrices permette la réouverture graduelle des écoles dans certaines régions administratives pendant la présente année scolaire, l’ACSAQ recommande que les mesures suivantes soient prises :
- la fréquentation scolaire est volontaire pour les élèves;
- aucun élève ne devrait être défavorisé sur le plan scolaire s’il reste à la maison ;
- des adaptations doivent être faites pour le secteur de l’éducation des adultes et pour les programmes de formation professionnelle;
- au besoin, des directives claires sont émises à l’égard de la distanciation physique et des mesures sanitaires sont en place dans les écoles, dans les centres et durant le transport scolaire;
- une attention spéciale est accordée aux élèves vulnérables ou à ceux qui sont à risque sur le plan académique selon les évaluations déjà effectuées.
« La durée probable de cette maladie va changer la façon de faire les choses dans le réseau de l’éducation pendant un certain temps. Même à moyen terme, il se peut que nous ne puissions retourner à de pleines salles de classe dans des écoles bondées et animées. Afin de nous préparer pour cette éventualité, nous devons, en tant que système, nous pencher sur l’élaboration de programmes d’éducation de qualité qui comportent davantage de volets d’enseignement à distance robustes. D’autres régions ont déjà introduit des nouveautés à cet égard. Le moment est venu pour nous de faire face à ce changement aussi », de conclure le président.
L’ACSAQ est la voix de l’enseignement public anglophone au Québec et représente 100 000 élèves dans 340 écoles primaires/secondaires et centres de formation professionnelle pour adultes à l’échelle du Québec.