MontrĂ©al, le 28 mars 2019 â LâAssociation des commissions scolaires anglophones du QuĂ©bec (ACSAQ) a exprimĂ© sa profonde dĂ©ception et son opposition au projet de loi 21, Loi sur la laĂŻcitĂ© de lâĂtat, qui interdit à de grandes catĂ©gories dâemployĂ©s du gouvernement, y compris les enseignants et les directeurs dâĂ©coles publiques, de porter des symboles religieux.
« Le projet de loi 21 est une mesure lĂ©gislative inutile qui sĂšme la discorde et qui ne peut se traduire que par la discrimination sociale. Encore une fois, ce gouvernement prĂ©tend quâil existe un problĂšme lĂ oĂč il nây en a pas. Les Ă©coles publiques du QuĂ©bec ont une fiĂšre tradition dâinclusion et de cĂ©lĂ©bration des diffĂ©rentes façons dâĂȘtre QuĂ©bĂ©cois et Canadiens. Nos syndicats dâenseignants et nos commissions scolaires ont toujours trouvĂ© moyen dâatteindre un bon Ă©quilibre entre les diffĂ©rences religieuses et les valeurs communes. LâACSAQ et ses commissions scolaires membres prĂ©fĂ©reraient de loin que le gouvernement travaille avec nous pour aborder les vrais enjeux, comme le taux de succĂšs et les services dans nos salles de classe, qui influent sur lâavenir des Ă©lĂšves », dâaffirmer le prĂ©sident de lâACSAQ, Dan Lamoureux.
Allant plus loin que le rapport Bouchard-Taylor de 2008 intitulĂ© « FONDER LâAVENIR Le temps de la conciliation », le projet de loi propose de bannir le port de symboles religieux par les fonctionnaires en situation dâautoritĂ©, y compris les enseignants et les administrateurs dans nos Ă©coles. Le fait que lâinterdiction ne sâappliquerait pas aux employĂ©s actuels ne la rend aucunement plus acceptable. Le recours aux clauses nonobstant de la Charte fĂ©dĂ©rale et de la Charte quĂ©bĂ©coise dans le projet de loi 21 indique trĂšs clairement que mĂȘme le gouvernement du QuĂ©bec reconnaĂźt que les mesures proposĂ©es constituent un empiĂ©tement sur les droits de la personne.
« Lâinclusion, la dĂ©couverte et lâĂ©quitĂ© sont des principes fondamentaux qui orientent lâenseignement dispensĂ© dans les neuf commissions scolaires anglophones Ă lâĂ©chelle du QuĂ©bec. LâACSAQ ne voit rien dans le projet de loi 21 qui renforce ces principes. LâACSAQ insistera pour prĂ©senter ses rĂ©flexions sur les principaux aspects de ce projet de loi lorsque les audiences de la commission parlementaire seront fixĂ©es. Nous le ferons aprĂšs avoir discutĂ© avec les enseignants, les administrateurs, les parents et les communautĂ©s desservies par nos neuf commissions scolaires membres. Nous Ă©tudierons le projet de loi ayant comme point de mire ce quâil y a de mieux pour nos Ă©lĂšves et nos employĂ©s, et avec un engagement rĂ©solu envers les valeurs de lâouverture, la tolĂ©rance et la comprĂ©hension mutuelle qui sont cruciales pour notre sociĂ©té », de conclure le prĂ©sident.
L’ACSAQ est la voix de l’enseignement public anglophone du QuĂ©bec et reprĂ©sente 100 000 Ă©lĂšves rĂ©partis dans 340 Ă©coles primaires et secondaires, et centres dâĂ©ducation des adultes et de formation professionnelle un peu partout au QuĂ©bec.