Montréal, le 25 mars 2021 – L’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) est déçue de la décision du premier ministre d’obliger le retour à l’école en présentiel des élèves de 3e, 4e et 5e secondaire dans les zones rouges et oranges la semaine prochaine sans avoir consulté les experts sur le terrain.
Le premier ministre a fait cette annonce au sujet des zones rouges et oranges hier et toutes les commissions scolaires concernées doivent mettre le retournement en œuvre en quatre jours. Les administrateurs, les enseignants, le personnel scolaire et les chauffeurs d’autobus ne sont toujours pas sur la liste prioritaire de vaccination, bien qu’ils soient des employés essentiels de première ligne. En outre, plusieurs écoles fonctionnent avec un personnel réduit en raison d’expositions au virus et aux nouvelles variantes, obligeant les membres du personnel à s’isoler pendant une période de deux semaines, et de moins en moins de remplaçants disponibles. Ces changements arbitraires augmentent aussi l’incidence de l’épuisement du personnel après une année d’efforts et de dévouement extraordinaires de leur part.
« Une mesure ne peut pas être ajustée à toutes les tailles dans une situation comme celle-ci. Certaines de nos commissions scolaires fonctionnent déjà à pleine capacité dans les zones jaunes et ça va bien. Les commissions scolaires dans les zones rouges et oranges auraient dû avoir une période d’avis de deux semaines afin de planifier une réouverture échelonnée et la vaccination du personnel à même les écoles », d’affirmer Dan Lamoureux, président de l’ACSAQ.
« Tout ce que nous demandons est de l’indulgence pour permettre aux commissions scolaires d’analyser leurs propres réalités et du temps pour prendre les dispositions nécessaires afin de dresser un plan de retour en classe sécuritaire. De plus, nous demandons que tous les employés dans les écoles et tous les chauffeurs d’autobus soient placés sur la liste prioritaire de vaccination dans le cadre d’un plan de déploiement du gouvernement », de poursuivre le président.
« C’est le genre de situation où une consultation préalable de la part du gouvernement est extrêmement importante, laquelle aurait pu alléger ce stress et cette anxiété supplémentaires au sein des communautés touchées », de conclure le président.
L’ACSAQ est la voix de l’enseignement public anglophone au Québec et représente 100 000 élèves dans 340 écoles primaires/secondaires et centres de formation professionnelle pour adultes au Québec.