Montréal, le 18 juin 2020 – L’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) s’oppose vigoureusement au programme d’identification visuelle du Ministère de l’Éducation et aux trousses de signalisation pour les nouveaux logos des centres de services scolaires.
L’ACSAQ se sent obligée de rappeler au ministre de l’Éducation et au ministère de l’Éducation que malgré la référence aveugle dans un courrier général au 69 commissions scolaires affirmant que le 15 juin est la date à laquelle elles deviennent des centres de services scolaires, selon la loi, les neuf commissions scolaires anglophones restent des commissions scolaires jusqu’au 5 novembre.
«Ce refus répété et obstiné, dans diverses communications du ministère de l’Éducation, de reconnaître que nous avons deux systèmes éducatifs linguistiquement distincts au Québec, avec deux modèles de gouvernance distincts et des dates différentes d’entrée en vigueur du projet de loi 40, frise l’absurde», a déclaré le président de l’ACSAQ, Dan Lamoureux.
«De plus, conformément aux dispositions du projet de loi 40, l’ACSAQ recommande à ses membres qu’aucune modification ne soit apportée à l’identification visuelle, à l’identification interne ou aux adresses de courrier électronique des commissions scolaires anglophones avant le 5 novembre. Cette date pourrait bien sûr être retardée en fonction du résultat de l’injonction interlocutoire et du contrôle judiciaire que l’ACSAQ a demandé à la Cour supérieure du Québec concernant le projet de loi 40 », a poursuivi le président.
«Deuxièmement, l’ACSAQ s’oppose à la normalisation de l’identification visuelle et de l’adresse de base @gouv.qc.ca pour le courrier électronique qui sera utilisé par les futurs centres de services scolaires. Le système scolaire public anglophones à une histoire fière, antérieure à la Confédération, et des résultats constamment élevés et remarquables pour ses élèves. La Communauté anglophone du Québec s’identifie étroitement aux quelques institutions publiques restantes fondées par et sous le contrôle et la gestion de la communauté. Les commissions scolaires anglophones correspondent également à de fortes identités et attachements régionaux. L’identification individuelle et personnalisée de nos commissions scolaires est le reflet de l’identité de nos commissions et est un élément important de cet attachement et de ce lien avec nos communautés.
Toute cette identité et personnalité communautaire, régionale et même locale est annulée par le nouveau programme normalisé d’identification visuelle du Ministère, imposé par le Ministre sans, encore une fois, aucune consultation préalable. L’ACSAQ a demandé au ministère de l’Éducation de retourner à la table à dessin et de travailler avec les dirigeants élus des commissions scolaires anglophones pour trouver un programme d’identification visuelle acceptable», a conclu le président.
L’ACSAQ est la voix de l’enseignement public anglophone au Québec et représente 100 000 élèves dans 340 écoles primaires/secondaires et centres de formation professionnelle pour adultes à l’échelle du Québec.