Montréal, le 18 janvier 2018 – L’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) s’étonne que la Coalition Avenir Québec (CAQ) fasse revivre l’argument perdant sur l’abolition des commissions scolaires au Québec.
« Les commissions scolaires anglophones dans notre province, de même que les commissions scolaires francophones à travers le Canada, jouissent de protections constitutionnelles en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Notre communauté entière a lutté avec succès pour préserver ses droits et se faire entendre. Le plan en matière d’éducation présenté par la CAQ constitue un affront pour notre communauté et la démocratie dans son ensemble », a déclaré la présidente de l’ACSAQ, Jennifer Maccarone.
« Nous ne renoncerons jamais à nos droits en tant que minorité. La priorité pour tout parti politique devrait être la réussite des élèves. L’abolition des commissions scolaires n’a absolument aucun bénéfice pour les classes ou notre communauté minoritaire, », a conclu la présidente.
Notre communauté collective, et non seulement certains groupes de parties prenantes, mérite une représentation locale et le droit de choisir qui sera sa voix en matière d’éducation. Chaque contribuable devrait être entendu et avoir l’occasion de voter. Si nous croyons réellement que l’éducation appartient à la communauté, nous pouvons donc en déduire que la proposition de la CAQ est réductrice avec l’intention de créer une division, plutôt que l’inclusion et la réussite.
La Cour suprême du Canada a d’ailleurs rendu une décision unanime dans l’affaire Mahé c. Alberta (1990) qui appuie la position de l’ACSAQ.
L’ACSAQ est la voix de l’enseignement public anglophone du Québec et représente 100 000 élèves répartis dans 340 écoles primaires et secondaires, et centres d’éducation des adultes et de formation professionnelle un peu partout au Québec.