January 28, 2019

MontrĂ©al, le 28 janvier 2019 – L’Association des commissions scolaires anglophones du QuĂ©bec (ACSAQ) juge inacceptable que le gouvernement du QuĂ©bec, sur la recommandation du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, a pris la dĂ©cision d’obliger la Commission scolaire Lester B. Pearson (CSLBP) Ă  cĂ©der l’école secondaire Riverdale de Pierrefonds Ă  la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), contournant ainsi le processus habituel de fermeture d’une Ă©cole prĂ©vue Ă  la Loi sur l’instruction publique.

La CSLBP Ă©tait en pourparlers avec la CSMB en vue de fournir des places Ă  la commission scolaire francophone pour sa population d’élĂšves qui connaĂźt une forte croissance et ces discussions progressaient d’une maniĂšre positive. Celles-ci n’étaient pas bloquĂ©es. Le ministre de l’Éducation est intervenu l’automne dernier, exigeant une proposition des deux commissions scolaires visant l’élaboration de solutions Ă  court et long terme pour apaiser cette situation de crise, ce que les deux commissions scolaires ont d’ailleurs respectĂ© et livrĂ©. LA CSLBP loue l’espace dont la CSMB a grandement besoin pour ĂȘtre en mesure de respecter la communautĂ© ainsi que la politique relative au maintien et Ă  la fermeture de ses Ă©coles et le processus prescrit par la Loi sur l’instruction publique, une entente qui aurait pu continuer afin d’éviter le transfert forcĂ© de cet immeuble.

« Il s’agit d’une atteinte flagrante Ă  l’autonomie locale et aux pouvoirs des commissaires dĂ»ment Ă©lus de la commission scolaire en matiĂšre de gestion et contrĂŽle de notre systĂšme scolaire ainsi qu’à nos droits garantis par la Constitution en tant que communautĂ© linguistique en situation minoritaire. C’est inacceptable pour nous », a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de l’ACSAQ Dan Lamoureux.

Selon au moins un bulletin de nouvelles, le ministre Roberge a fait allusion au fait que cela ne serait pas le dernier transfert forcĂ© d’immeuble dans le secteur anglophone. « Si c’est un prĂ©lude Ă  ce qu’il faut s’attendre de ce gouvernement, nous devrions tous faire valoir nos inquiĂ©tudes au sujet de nos droits, par l’entremise des commissaires Ă©lus de notre rĂ©gion, afin d’assurer la constante vitalitĂ© de notre systĂšme scolaire. Les deux commissions scolaires travaillaient de concert Ă  la mise en place d’une solution valable. Il incombe au ministre de respecter l’autonomie locale et le processus dĂ©crit dans la Loi sur l’instruction publique en matiĂšre de consultation publique. C’est pourquoi nous demandons au ministre de rĂ©examiner sa dĂ©cision musclĂ©e et superflue », a conclu le prĂ©sident.

Facebook
Twitter